Les OGM : une déréglementation qui menace les droits des agriculteurs et des consommateurs, selon Greenpeace

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Dans un contexte où l’agriculture moderne se confronte à des défis environnementaux croissants, la question des organismes génétiquement modifiés (OGM) suscite débats et inquiétudes. Greenpeace tire la sonnette d’alarme en dénonçant une déréglementation qui, selon elle, compromet non seulement la sécurité alimentaire, mais aussi les droits fondamentaux des agriculteurs et des consommateurs. Cette remise en cause des réglementations existantes pourrait ouvrir la porte à des pratiques agricoles nocives, mettant ainsi en péril la biodiversité, la santé publique et l’équité dans le secteur agraire. Alors que les enjeux planétaires comme le changement climatique et la perte de biodiversité se font de plus en plus pressants, il est crucial de réexaminer notre rapport aux OGM et leurs conséquences sur notre avenir commun.

Comprendre les OGM

Les organismes génétiquement modifiés (OGM) sont des organismes dont le matériel génétique a été modifié artificiellement par des techniques de manipulation génétique, échappant ainsi aux méthodes naturelles de reproduction. Cette technologie, dite de modification génétique, est au cœur des préoccupations environnementales et sociales actuelles.

Les préoccupations de Greenpeace

Greenpeace met en lumière de nombreuses préoccupations concernant la proposition de la Commission européenne sur les nouveaux OGM et les amendements soutenus.

  • La protection insuffisante contre la contamination des cultures par de nouveaux OGM.
  • La violation de nombreux droits des agriculteurs et des consommateurs.
  • L’abandon potentiel des décennies de progrès en matière de droits des agriculteurs, de protection de la santé humaine et de l’environnement.

Eva Corral, coordinatrice de la campagne Greenpeace sur les OGM dans l’UE, souligne l’importance de ne pas sacrifier ces progrès au profit des intérêts de l’industrie biotechnologique.

Les risques pour la santé et l’environnement

Les techniques de nouvelles génomiques (NGS) ne sont pas sans risques. L’Agence fédérale allemande pour la conservation de la nature (BfN) et l’Agence nationale française de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) ont identifié plusieurs dangers potentiels, notamment :

  • Les modifications des fonctions biologiques des plantes, non prises en compte dans les propositions légales actuelles.
  • Les risques pour la santé et l’environnement, impossibles à exclure.

Violations potentielles des droits européens

Greenpeace avertit que, si elle est adoptée, la loi pourrait violer de nombreux articles du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE) et la Charte des droits fondamentaux de l’UE. Cela inclut :

  • Les règles relatives aux contrôles de sécurité, à l’étiquetage et à la traçabilité, qui seraient supprimées ou réduites.
  • Les droits fondamentaux des agriculteurs à la propriété et à la liberté d’entreprise.

Les dangers de la déréglementation

Le modèle américain, souvent cité dans le débat, montre clairement qu’une déréglementation n’accélère pas l’accès au marché pour les nouveaux OGM. Après plus d’une décennie de déréglementation, très peu d’OGM ont réussi à percer sur le marché et ceux qui l’ont fait n’ont pas tenu leurs promesses de durabilité.

L’impact sur l’agroindustrie

De nombreuses nouvelles plantes génétiquement modifiées en cours de développement ne sont pas destinées à la durabilité, mais à augmenter leur valeur marchande. Par exemple, elles peuvent être conçues pour améliorer leur apparence ou d’autres caractéristiques commerciales. Cependant, il y a eu des échecs, comme le soja génétiquement modifié Calyxt qui n’a pas trouvé de succès commercial.

Les prochaines étapes législatives

Après le vote de la commission de l’environnement du Parlement européen, le Parlement européen dans son ensemble se prononcera sur la proposition de loi en février prochain. En attendant, les gouvernements de l’UE tentent de parvenir à un consensus après l’échec de décembre.

La vigilance reste de mise pour garantir que toute innovation n’empiète pas sur les droits des agriculteurs et des consommateurs, et que la santé humaine ainsi que la protection environnementale restent des priorités absolutas.