Les “filles mères”, un triste souvenir du passé ? Aujourd’hui elles sont plutôt fières de l’être, délibérément ou par goût de l’aventure. Certaines font ce choix pour protéger leur enfant du traumatisme d’un éventuel divorce, note le quotidien romain La Repubblica.
Quoi qu’il en soit, l’état de mère célibataire est en passe de devenir la norme dans la société italienne. A Milan par exemple, les enfants qui vivent avec leurs deux parents sont minoritaires dans les écoles. Le choix que font les femmes d’élever seules leur enfant est courageux car il exige d’elles un dévouement considérable tant au travail qu’à la maison. Elles ont toutefois un avantage sur les autres femmes qui vivent en couple. Ces dernières, selon l’institut italien de statistiques (Istat), consacrent près de sept heures par jour à s’occuper de leur famille, contre cinq heures pour celles qui vivent seules.
Les mères célibataires appartiennent pour la plupart aux catégories socio-professionnelles supérieures. Deux raisons à cela : travaillant beaucoup elles ont du mal à établir une relation stable et sont obsédées par leur horloge biologique. Ce phénomène flagrant en Italie l’est dans une moindre mesure dans le reste de l’Europe. Aux Etats-Unis, l’association militante intitulée “Mères célibataires par choix” fait des émules.