Selon une étude de la commission nationale pour le planning familial, 83% des Chinoises aimeraient bien avoir plus d’un enfant, si possible deux : un garçon et une fille. Pour nombre d’entre elles, l’enfant unique est souvent trop gâté et souffre de solitude. En grandissant, il devient égocentrique.
Les autorités conscientes de ce désir d’avoir deux enfants et plus, n’ont pas pour autant l’intention de relâcher la pression. Elles veulent parvenir à l’objectif de contenir la population en dessous de 1 milliard 36 millions d’individus, d’ici la fin de l’année 2010.
Pourtant, dans une société chinoise vieillissante avoir au moins deux enfants serait tout à fait légitime pour le renouvellement des générations. Le quotidien china Daily rappelle que la politique de l’enfant unique a transformé la société chinoise en profondeur. Jusqu’à la fin des années 70 en effet, plusieurs générations de la même famille vivaient sous le même toit. Aujourd’hui la famille nucléaire a pris le dessus.
La commission pour le planning familial se réjouit du ralentissement du déséquilibre entre les sexes que la Chine connaît depuis que l’échographie et les techniques pour savoir le sexe du foetus se sont popularisées dans les années 80. 17 provinces sur 28 ont commencé un rééquilibrage. Pour 100 filles on compte de 103 à 107 garçons selon les régions. Le ministre de la famille estime que cette amélioration est à mettre au compte des efforts fournis par les autorités locales qui se battent pour empêcher la détermination du sexe et les avortements illégaux, qui concernent principalement des fœtus féminins. Il espère pouvoir annoncer bientôt de nouvelles mesures afin d’inverser définitivement la tendance.