Quel est le nombre de fraudes scientifiques dans le domaine de la santé selon les données du carnet de santé ?

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L’analyse des données du carnet de santé révèle une préoccupation croissante concernant le nombre de fraudes scientifiques dans le domaine de la santé. Pour mieux comprendre l’ampleur de cette problématique, il est essentiel d’examiner de près les chiffres et les tendances qui émergent de ces données.

Le phénomène des rétractations d’articles scientifiques

En 2006, un groupe de chercheurs américains avait suscité un vif intérêt avec une publication dans la revue Nature qui liait la maladie d’Alzheimer à une protéine anormale, la bêta-amyloïde. Cet article, cité plus de 2 500 fois, est sur le point d’être retiré suite à la reconnaissance de la manipulation d’images. Ce cas illustre une tendance inquiétante : la rétractation d’articles scientifiques est de plus en plus fréquente, avec des conséquences potentiellement graves sur l’orientation des recherches et les décisions en matière de santé.

Études sur les tendances de la rétractation

Selon une analyse parue dans Nature l’année dernière, le taux de rétractation des revues scientifiques évaluées par les pairs est de 0,2 %, ce qui équivaut à 1 article sur 500. Ce phénomène touche tous les domaines scientifiques et toutes les langues, avec des taux particulièrement élevés en Arabie Saoudite, au Pakistan, en Russie et en Chine.

Les rétractations des publications biomédicales européennes

Une nouvelle étude s’est penchée précisément sur les rétractations dans le domaine biomédical avec au moins un auteur européen. Entre 2000 et 2021, le taux de rétractation pour ces publications a quadruplé, passant de 11 pour 100 000 articles publiés à 45 pour 100 000. Les chercheurs ont ensuite analysé en détail 2 069 rétractations, découvrant que dans un tiers des cas, les erreurs étaient commises de bonne foi, tandis que deux tiers des rétractations étaient dues à une inconduite scientifique, comme la fabrication de données ou le plagiat.

Types d’inconduites scientifiques recensées

Les cas d’inconduite scientifique peuvent être de plusieurs natures :

  • Fabrication de données
  • Trucage d’images
  • Déclarations mensongères sur les conflits d’intérêts
  • Plagiat
  • Duplication d’articles (publication du même article dans plusieurs revues)

Parmi ces inconduites, la duplication d’articles est la plus fréquente, représentant 22 % des cas. Bien qu’elle soit répréhensible, elle n’est pas aussi grave que des comportements tels que l’invention de données ou la dissimulation de conflits d’intérêts.

Les défis de la détection des fraudes scientifiques

Les rétractations d’articles peuvent être vues sous différents angles. Il reste à déterminer si le nombre accru de rétractations est dû à une meilleure détection, notamment grâce à des outils de comparaison d’images inexistants il y a quelques années, ou si cela reflète une augmentation des cas de tricherie parmi les scientifiques. Cette situation souligne la nécessité de mesures renforcées pour évaluer la fiabilité des études publiées.

Si ce débat mérite une attention particulière, il offre également une opportunité pour la communauté scientifique de renforcer ses mécanismes de contrôle et d’augmenter la transparence, afin de minimiser les cas de fraude et de promouvoir des recherches plus fiables et rigoureuses.