C’est dans cette rue que j’ai grandi à Paris, dans le 13ème arrondissement. Cet axe traversant tout le 13e sur plus de 2 kilomètres qui se transforme en Alésia (une autre bataille) en franchissant la limite du 14ème arrondissement, est pour moi le centre du monde.
Alors oui, c’est certain Tolbiac ce n’est pas le Paris clinquant de la rive droite, les monuments historiques ne sont pas remarquables, comme on dit aux bâtiments de France. Et pourtant, c’est bien là qu’est l’âme de Paris, l’âme des quartiers populaires qui sentent la sueur, la cuisine bon marché, l’âme des quartiers populaires dont les murs parlent. Et notons bien qu’en pleine gentrification, tout cela devient très classe !
J’ai redécouvert le quartier ces derniers mois alors que je travaillais pour un hôtel à Paris 13, à Olympiades, une des stations sur lesquelles on tombe en descendant (ou remontant d’ailleurs !!) la rue de Tolbiac. Je dois avouer que tout le côté populaire que j’avais connu gamin, bien qui soit toujours présent, semble petit à petit entrain de disparaitre au profit du “faux populaire” que les entrepreneurs hipsters mettent en avant. Oui oui je me fais vieux et râleur parfois mais en fait je suis très content de la tournure que prend les choses. Le quartier se gentrifie très clairement mais n’est pas près non plus de s’embourgeoiser si rapidement que cela. Les genres se mélange et après tout c’est vraiment aussi cela le 13ème côté Tolbiac.
Au fil d’une balade je redécouvre la fac Tolbiac au 90, le quartier chinois, triangle de Choisy, dalle des Olympiades , Le lycée Claude-Monet où j’ai étudié il y a quelques décennies, au croisement avec la rue Charles-Moureu, la trop joli église Sainte-Anne de la Butte-aux-Cailles ou j’allais avec ma grand mère, la gare de Paris-Gobelins au 103, l’ESj au 107, la plaque du 127, que de souvenirs jaillissent en moi !