Face à un enfant ayant subi un traumatisme crânien, la réaction des adultes qui l’entourent revêt une importance cruciale. Comment accompagner au mieux ce jeune blessé et lui offrir le soutien dont il a besoin pour se rétablir ? Découvrez dans cet article des conseils pratiques et des ressources essentielles pour appréhender cette situation délicate avec bienveillance et efficacité.
Une chute dans l’escalier, un ballon reçu sur la tête ou une collision lors d’une partie de soccer peuvent provoquer des commotions cérébrales chez les enfants. La Société canadienne de pédiatrie estime que 200 000 incidents de ce type se produisent chaque année au Canada. Si environ 70 à 80 % des enfants se rétablissent sans problème en l’espace de quatre semaines, il demeure indispensable de savoir comment réagir face à ces situations.
Identifier les signes et symptômes d’une commotion cérébrale
Les premiers symptômes d’une commotion cérébrale apparaissent généralement dans les trois ou quatre heures suivant l’accident, bien qu’ils puissent parfois survenir quelques jours après. Ces symptômes varient et peuvent durer de 7 à 10 jours.
Les symptômes se classent en quatre catégories :
- Symptômes physiques : maux de tête, nausées, vomissements, étourdissements, problèmes d’équilibre, sensibilité à la lumière et aux bruits, vision embrouillée.
- Symptômes cognitifs : difficultés de concentration, troubles de mémoire, sensation d’être au ralenti, grande fatigue.
- Symptômes émotionnels : susceptibilité, tristesse, anxiété, grande émotivité.
- Symptômes liés au sommeil : insomnie ou besoin de dormir plus que d’habitude.
Chez les enfants de moins de six ans, les symptômes peuvent se manifester par des écarts de comportement ou des réactions émotives, telles qu’un besoin accru de réconfort ou des comportements de régression.
Reconnaître les drapeaux rouges nécessitant une visite aux urgences
Il est crucial de se rendre aux urgences si l’enfant présente des symptômes préoccupants tels qu’une perte de connaissance, des convulsions, une grande confusion, des vomissements répétés, des maux de tête qui augmentent, une vision double ou des difficultés à marcher et à parler. Chez les jeunes enfants, des pleurs ou une agitation excessive sont aussi des signaux d’alarme.
Les circonstances de l’accident, comme une chute de plus d’un mètre chez un tout-petit de moins de deux ans ou de plus d’un mètre et demi chez un enfant plus âgé, peuvent également justifier une visite à l’hôpital.
Gestes à faire à la maison
Si l’état de l’enfant ne semble pas nécessiter une visite aux urgences, il est recommandé de surveiller l’enfant pendant les six à huit heures suivant l’incident. Contrairement à la croyance populaire, il n’y a aucun danger à dormir après un choc à la tête, mais il est important de vérifier que l’enfant dort par fatigue et non à cause d’une perte de conscience. Il est alors conseillé de le réveiller à quelques reprises durant les quatre heures suivant l’accident pour confirmer qu’il réagit correctement.
Une période de repos de 24 à 48 heures est suggérée. Il est recommandé d’éviter les activités demandant de la réflexion ou de la concentration, ainsi que les activités physiques ou sportives.
Retour aux activités quotidiennes
Après ce repos initial, l’enfant peut reprendre progressivement ses activités, à condition que les symptômes n’augmentent pas. La présence de symptômes légers est normale, mais en cas d’aggravation, il est conseillé de consulter un médecin. La Société canadienne de pédiatrie recommande de reprendre des exercices légers, comme une marche de 30 minutes chaque jour, après 72 heures.
Il est cependant crucial d’éviter tout nouveau choc à la tête pendant les 7 à 10 jours suivant l’accident, car une seconde commotion avant la guérison de la première peut entraîner des complications sévères.
Retour à l’école ou à la garderie et reprise du sport
Après une ou deux journées de repos à la maison, un retour progressif à l’école est envisageable, si les symptômes le permettent. Il peut être judicieux de commencer par des demi-journées et d’augmenter progressivement, tout en évitant les situations stressantes. Par exemple, il est recommandé d’éviter les examens ou les devoirs pendant une semaine.
Pour les activités sportives, il est conseillé de débuter par des activités légères qui n’empirent pas les symptômes, puis d’augmenter progressivement leur intensité. Après la disparition totale des symptômes et un retour à l’école à temps plein, l’enfant peut reprendre des entraînements plus exigeants, à condition d’éviter les risques de collision ou de chute. Consulter un médecin avant le retour complet au sport est parfois conseillé.
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